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Collectif Rennais de quatre DJs passionnés de musiques en général et électroniques en particulier, les DigitalshaperZ fusionnent leurs univers pour le bonheur de vos conduits auditifs. Ils gravitent autour d'une équation originelle mêlant passion musicale, plaisir de jouer, sens de la fête, amour du subwoofer, de la sueur, des filles, du groove, des plantes vertes, du boogie-woogie... Résultat: un large panel de musiques représentées, sans frontières ni sectarisme, du Hip-hop au break, en passant par la techno, la ghettotech, la drum'n'bass et le dubstep...

Au menu: revues de soirées, annonces, billets d'humeur, trucs en vrac ainsi que des mixes en podcast. Faîtes votre marché, on vous attend... Et n'oubliez pas de vous abonner via iTunes ou que-sais-je encore (section "Pour s'abonner...").

Un feedback? Une soirée à annoncer? Du son à proposer? Un coup de gueule à passer? N'hésitez pas à nous contacter en envoyant un petit mail à digitalshaperz[At]gmail.com.

Next showwwZ:

  • Dimanche 12 octobre // RAWpenair @ le Jardin Moderne, Rennes // 12h-00h // 12€
  • Vendredi 24 octobre // Côme @ 1988 Live Club, Rennes // 00h-6h // 10€
  • Samedi 25 octobre // Goldthwait @ Nordik Impakt, Parc des Exposition, Caen // 20h-6h // 35€

mercredi 30 septembre 2009

Digital ShaperZ@Carnaby, le vendredi 16 octobre '09


see you there, dudes!

Interview du Crew sur Inter-Stice.com par Rémi

Si vous demandez à Manu le Malin ce qu’est la rave, il vous répondra que « la rave, c’est une histoire de potes ». Une histoire où l’on échange des mix-tapes, avant d’aller faire la bringue, sans jamais se lasser d’évoquer un même sujet : la musique.

Digital Shaperz, collectif rennais de djs, c’est aussi une histoire de potes amoureux de la musique. Il y a Kevin, fou de break-beat, Triss, mordu de hip-hop et de drum and bass, Vincent, porte-parole d’une techno à la Maurizio, et Marc Trakker, éternel admirateur de Detroit. Cette équipe anime les nuits rennaises depuis quelques années au gré de mixs éclectiques qui n’oublient jamais le dancefloor. Rencontre au Combi bar à l’occasion d’une soirée dédiée au collectif.

Digital Shaperz : qui, quand, quoi, où, comment ?

Kevin : nous sommes quatre gars issus d'horizons plus ou moins différents, mais que l'amour de la musique, du groove, de la bière et des soirées moites a réuni. Vince et moi nous sommes rencontrés pendant nos études alors que nous venions tous deux d'être embauchés à la patinoire de Rennes en tant que... djs ! Époque sympa à faire les cons avec un patron fan de Hardcore Gabber... Triss, également rencontré à la patoche, puis Marc sont ensuite venus se greffer à un moment où l'on souhaitait réunir nos efforts afin de tourner un peu dans les soirées rennaises, avec l'idée de monter une association.

Nous proposons au travers de nos sets de parcourir un large horizon, en balayant des styles aussi différents que le hip-hop, la drum'n'bass, l'électro, la techno sous toutes ses formes, le break, le dubstep, le dub... le disco aussi parfois. L’idée n'est pas de parcourir une autoroute bien linéaire, comme c'est malheureusement souvent le cas, mais justement de passer par des petites routes pleines de surprises...

Aujourd'hui et après deux ans d'existence, le destin nous a un peu éparpillés, mais notre centre d'action demeure Rennes. Nous restons une bonne bande de potes, avec un énorme respect mutuel. L'idée d'association trotte toujours dans nos esprits. www.myspace.com/digitalshaperz


Une question qui me trotte dans la tête depuis le début : Digital Shaperz, qu’est-ce que cela signifie ?

Triss : les sculpteurs digitaux ou sculpteurs de sons. Shape est un terme de surfeur.

Marc Trakker : les sculpteurs ou les shapers sont ceux qui taillent la planche de surf dans le pain de mousse, ils lui donnent sa forme finale. On essaie de tailler le son à notre façon : à coup de mix, cut et scratch. L'idée, c'est aussi que l'union fait la force en soirée.
Vince : ce nom renvoie à l’action du Dj qui façonne le son par le biais de sa table de mixage. En électro, on ne déchiffre pas un message pour l’interpréter (comme un instrumentiste classique), on prend des sons et on agit dessus. Et le grain de ce son, sa consistance auditive deviennent presque palpables. Du coup, lui enlever les basses ou lui adjoindre un effet revient à lui donner une autre forme, comme un shaper de planche de surf dégrossit un pain de mousse pour en faire une planche…

K. : c’est pas possible Vince, t’as bossé les questions à l’avance ! (Rires) On croirait une interview de Tsugi !


Quel regard portez-vous sur la scène électro à Rennes ?

M. : il y a pas mal de collectifs et d'artistes, mais il n'y a pas de club, à proprement parler, où l'on peut entendre de la bonne musique électronique, et ça manque vraiment ! Rennes est l'éternelle ville Rock, la ville des Trans.

T. : pour ma part, j'ai un peu un regard distant, j'aime beaucoup de styles de musique. Quand c'est bon ! Et j'avoue qu'il y a pas mal de bons trucs sur Rennes...

K. : ça manque considérablement de breaks !!! Ok, je ne suis pas objectif... marctrakkerV. : la scène rennaise bouge bien, il y a des choses ! Bon, j’aurais tendance à dire comme Kevin que mon style de prédilection (techno dub) est largement sous-estimé, pour ne pas dire inexistant, et que nombre de djs manquent de personnalité artistique, mais bon. Il se passe heureusement pas mal de choses dans les bars, et c’est une vraie richesse ; parfois des assos font de vraies bonnes soirées (Fake, Open fader, Spagh, Electronik…). Mais Marc a raison : il manque un vrai club électro.


Est-ce que l’éclectisme musical que vous pratiquez est bien accepté en soirée ?

K. : on a la chance de représenter chacun un style particulier. Cela rompt d’emblée la monotonie. Le kick linéaire toute la soirée, ce n’est pas trop notre truc. On s’adapte aussi en fonction du lieu et du public : on est là pour faire danser les gens avant tout. Si la sauce ne prend pas, on passe à autre chose.

V. : alors justement, je fais généralement le warm up avec mon style que tout le monde trouve mou, même si j’y adjoins quelques épices technoïdes, et ça ne danse pas vraiment. Faut dire que de la techno minimale dub, sans gros son, ça perd de son intérêt !

M. : notre diversité est bien acceptée, on n’a jamais eu à se plaindre. A l’exception d’une after, peut-être, mais j'ai compris après qu'on n’avait rien à faire là.


Le disque qui ne quitte jamais vos bacs ?

T. : il y en a plusieurs, mais je dirais Malpractice de Redman ou Genesis de Busta Rhymes.

K. : pour ma part, un bootleg de Deekline & Ed Solo, PT Pom : simple, mais efficace. Sinon la claque dubstep de Bassbin Twins, Wooppa.

V. : il n’y a pas de jamais ni de toujours dans mon bac. Après j’ai des coups de cœur qui durent : The sky was pink (Holden rmx) de Nathan Fake, le In the trees (C2 rmx) de Faze action ou encore le Falling up (C2 rmx) de Theo Parrish.

M. : un vieux Steve Rachmad en 10 pouces sur Music Man. Un disque que je traîne dans mon bac depuis 2004 et que je peux jouer partout : techno, abstract, minimal et neutre… Bref, parfait !


Le disque qui ne sera jamais dans vos bacs ?

T. : l'album à venir de Cindy Sanders.

K. : pas mieux ! On est assez "open-minded", mais il existe des limites à ne pas dépasser. Ce n’est pas la Disco-mobile de Tonton Roger non plus…

V. : les trucs kitsch pathétiques ou les efforts commerciaux putes laborieux. Après, je ne crains pas le mauvais goût, pourvu qu’il s’en dégage quelque chose.

M. : un Justice ou un Boys Noyze, des trucs criards, qui cassent les oreilles, aucune harmonie…


Côté productions, on peut entendre des tracks prometteurs sur vos myspaces, allez-vous franchir le cap du maxi ?

T. : pour ma part je débute et ne me sens pas encore au niveau, peut-être dans quelques temps, on verra bien.

K. : je débute aussi. J'ai quelques bonnes loops qui trainent, reste à concrétiser un track, mais la fainéantise fini toujours par me rattraper. Et puis je souhaite reconfigurer mon studio.

M. : pour l'instant, rien n'est décidé, mais ce qui est sûr, c'est que sortir un maxi prend du temps, c'est du travail, ça ne se fait pas comme ça. Il faut donner le meilleur de soi même et je pense que le collectif n'est pas vraiment encore mûr pour ça. La direction actuelle va plutôt vers l'organisation de soirées.


Abordons maintenant les questions de fond : qui fait le plus de pain aux platines ?

M. : joker ! Sérieusement, ça dépend des jours et de la forme de chacun.

T. : je pense que Marco est une machine à mixer… Kevin, en forme, est bien carré aussi. Je dirais soit Vincent, soit moi...

K.: je te répondrais en te disant que j'ai cru observer un important facteur de corrélation entre le nombre de pain pendant un set et le taux d'alcoolémie dans le sang. Mais comment résister à toutes ces boissons gratuites, hein ? Après, je ne suis pas là pour dénoncer mes petits camarades.

V. : ouais, fais gaffe à ce que tu dis gros ! Bon… c’est officiel, c’est moi. Mais j’ai fait du chemin depuis mon cap boulanger, maintenant ils l’entendent même plus. Faut dire que commencer à mixer par de la minimale, c’est un peu suicidaire, c’est à peu près ce qu’il y a de plus exigeant en matière de précision… Mais j’aime le défi !


Qui a le plus de succès avec les minettes lorsqu’il mixe ?

P. : Harry Potter, alias Kévin !

V. : les rares fois où elles me prêtent attention, c’est quand je joue du disco, une fois j’ai quand même signé un autographe sur une poitrine de jouvencelle… J’en suis très fier.




Merci Rémi ;)